Réussir en grammaire : l’alternative à la méthode Picot

La méthode Picot est une source d’inspiration inépuisable. Depuis de nombreuses années, elle sert de base à des approches éducatives plus ou moins pertinentes. La grammaire est le premier domaine ayant bénéficié de ses principes. Aujourd’hui, les méthodes alternatives inspirées de la grammaire Picot sont innombrables. Si toutes reprennent le fonctionnement de la fameuse approche, la plus pertinente valorise les manipulations. Nous vous détaillons ce qu’il faut retenir.

Apprendre la grammaire : l’importance des manipulations

Le parallèle entre le fonctionnement et l’appellation des lettres, mots et phrases se fait automatiquement. Cette dialogique est indissociable de l’apprentissage de la grammaire. Elle revient aussi dès le moment où vous vous attaquez aux manipulations, et exposez des objectifs précis. L’approche inspirée de la méthode Picot rappelle toute l’importance de cette première compréhension. Les manipulations sont nécessaires, voire indispensables pour faciliter le processus. Pour les éducateurs, elles permettent de varier les mises en situations. Quand aux élèves, ces manipulations permettent de mieux assimiler les principes grammaticaux. L’étape est essentielle pour la suite. Elle se base sur la perception des conceptuelle formant la grammaire. Les manipulations syntaxiiques participent aussi à l’identification des mots, des termes, et de leurs multiples usages. Elles donnent aussi un aperçu de la rigueur qui accompagne chaque formation de phrase. Les exercices présentés tout au long de l’année soulignent l’intérêt d’une bonne manipulation dans la construction. Dès le CP, les principes de la grammaire sont vus et revus, afin d’initier l’intelligence linguistique. Au cours du primaire, ces manipulations vont prouver l’utilité des phénomènes grammaticaux. Elles ont aussi pour objectif d’enseigner l’ordre de rangement, en se basant sur la logique de la construction. Si elle se résume d’abord aux structures les plus simples, l’ordre de rangement évoluera en fonction des situations. Pour les élèves, les connaissances grammaticales seront utilisées pour venir à bout des problèmes d’orthographe. Plus largement, elles aideront à la compréhension et la bonne maîtrise orthographiques.

Le rôle des étiquettes

L’usage des étiquettes facilite la visualisation. Cette méthode met en place une approche plus ludique de la grammaire. L’objectif est simple : motiver les élèves à apprendre, tout en les aidant à visionner leurs manipulations. Dès le CP, l’enseignant pourra utiliser de grandes étiquettes de mots, à afficher au tableau. Celles-ci seront réservées aux exemples de groupe, et seront soutenues par des versions plus petites. Les étiquettes individuelles permettront à chaque élève de faire ses manipulations, en expérimentant les principes dans son cahier. À partir du CE1, l’étude grammaticale peut se centrer sur la construction de phrases entières. C’est durant cette étape que les élèves apprennent le classement en déclarative, en exclamative et en interrogative. Chaque principe utilisé ou évoqué doit permettre d’isoler chaque catégorie de mot. Ce processus est un premier pas vers l’apprentissage de la négation, puis de la conjugaison.

Les différentes phases d’apprentissage

La méthode inspirée de la grammaire Picot valorise l’acquisition par les manipulations. Pour l’instituteur, il s’agit alors de proposer une variété d’activités, capable de maintenir l’intérêt des élèves. Le but des manipulations multiples est aussi d’évaluer le niveau de compréhension à travers différentes mises en situation. Les étapes de l’apprentissage s’étendront sur l’ensemble de l’année scolaire.

La phase d’introduction et de découverte

Tout le principe de l’apprentissage du français repose en grande partie de celui de la grammaire. Les connaissances acquises dès le CP doivent permettre aux élèves d’exploser différentes constructions de phrases. Durant la phase d’introduction, ces constructions seront souvent inédites : elles se rapporteront essentiellement à une utilisation créative des mots. Les différentes étapes doivent donner le goût de la découverte, et leur offrir les outils nécessaires pour exploiter leurs pleines capacités.

Assimiler, structurer, réinvestir

À mesure que votre classe avance, les élèves passeront de l’observation et de la manipulation à une approche plus concrète. Cette phase de modélisation permet aux enfants de mieux assimiler les principes grammaticaux, de maîtriser les différentes structures, puis de se les approprier. La méthode apprend aux enfants à choisir les bonnes terminaisons. Une fois formulée, chaque phrase est analysée puis détaillée. Ces premiers essais sont vérifiés à travers des interrogations ciblées. Durant le processus, le niveau de compréhension des élèves est évalué au hasard. L’enseignant se basera sur des questions fondamentales pour y procéder. Des questions simples comme « quand utiliser un complément du nom ? », ou « dans quel cas utiliser le passé composé ? » donnera des indicatifs fiables de cette compréhension. Au bout du réinvestissement, l’enseignant décidera s’il peut passer à la prochaine leçon, ou tout reprendre depuis le début. Pour qu’elle soit concluante, il pourra être nécessaire de guider chaque élève. Cela sera tout aussi important durant les exercices écris, que durant les tests de verbalisation. Le réinvestissement doit aussi compter une pratique individuelle, indispensable pour estimer justement l’avancée de chacun.

Adapter le niveau pour chaque classe

Il n’est pas rare que la méthode inspirée de la grammaire Picot soit reprise sur des classes multiniveaux. Il est cependant nécessaire d’adapter l’apprentissage en fonction des notions accessibles à chaque niveau. Le programme proposé à des enfants de CE1 ne sera pas le même que celui mis en place pour le CE2. Si cette approche facilite le suivi des assimilations, elle simplifie aussi le travail de l’enseignant. Avoir des progressions différentes pour chaque classe est essentielle pour une estimation réalisation des évolutions individuelles. Dès le CP, les objectifs sont bien définis : à la fin du programme, les élèves doivent pouvoir identifier les éléments codant les phonèmes. Ils doivent aussi être capables d’orthographier correctement les mots qu’ils utilisent couramment. Le programme du CE1 sera une suite logique de ce qui a été abordé en CP. De même, les leçons abordées durant le CE2 reprendront et étendront les connaissances acquises dans la classe précédente. Durant ces classes élémentaires, le travail de la conscience phonologique sera un complément utile à l’apprentissage. Dans l’ensemble, la maîtrise de l’orthographe demeure prioritaire. Une fois cette étape assimilée, les élèves développeront leur lexique. La maîtrise des mots passera alors par l’apprentissage des familles de mots. Durant cette étape, l’utilisation des personnages Retz facilitera le processus. Ces petits bonshommes imprimés rendent l’apprentissage de la grammaire amusant. Ces personnages facilitent la façon dont les enfants abordent les notions. Utilisés pour transformer les cours en moments de plaisir, les bonshommes Retz sont personnalisables. Leur intérêt est de faciliter l’appropriation des mots, et de simplifier l’ensemble des manipulations.

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