Quels sont les grands courants pédagogiques ?

courants pédagogiques

Dans les pédagogies traditionnelles, le rôle de l’enseignant est de transmettre le savoir et celui de l’apprenant est d’être réceptif aux connaissances. Les courants pédagogiques ont vu plusieurs évolutions au cours des années. L’apprenant n’est plus passif et ses connaissances antérieures dans son environnement sociétal sont prises en compte. L’évaluation de sa compréhension et de ses connaissances se sont métamorphosée au fil du développement des courants pédagogiques et méthodes d’apprentissage.
Il y a cinq grands courants pédagogiques : le behaviorisme, le cognitivisme, constructivisme, le socioconstructivisme et le connectivisme.

Le behaviorisme

Behave est un mot anglais qui signifie comportement, d’où on peut traduire le behaviorisme par comportementalisme, un ancien courant pédagogique. Ce courant a vu naissance au début du 20 éme siècle avec J. WATSON. Basé sur l’acquisition des connaissances, l’élève doit être réceptif mais reste inactif, il doit saisir les comportements et répéter les connaissances. L’enseignant transmet le savoir, estime l’apprentissage de l’élève par récompense ou punition.

C’est un courant pédagogique qui limite la réflexion de l’élève, son interactivité et anéanti son esprit-critique. L’élève a peu droit à l’erreur. D’après ce courant, les erreurs de l’apprenant reflètent un mauvais apprentissage et l’échec de mission de l’enseignant. Le behaviorisme a été délaissé de nos jours et d’autres courants ont émergé au fil des reformes de l’enseignement.

Le cognitivisme

Vers 1956, le courant pédagogique cognitivisme a commencé à paraitre avec les pédagogues G.Miller et J.Bruner. Ce courant a introduit l’idée que l’apprentissage prend en considération les connaissances antérieures et les informations que possède l’élève.

L’enseignant accompagne l’élève dans la réorganisation de ses connaissances, il gère les apprentissages et donne à l’apprenant une certaine liberté d’interagir en classe. Par rapport au behaviorisme, l’esprit critique est sollicité et l’élève est conscient de la façon dont il traite les informations et bâtit les connaissances. Les erreurs de l’élève ont des explications, vu que ses acquisitions cognitives sont prises en compte dans ses apprentissages.

Dans le cognitivisme, l’enseignement permet à l’élève de faire des rapports entre ce qu’il apprend à l’école et ses informations mémorisées de l’extérieur, que ce soit à court ou à long terme. Ce courant donne explication aux erreurs de l’apprenant vu son background et sa façon de traiter les connaissances transmises par l‘enseignant.

Le constructivisme

Avec J.Piaget , la pédagogie a pris un nouveau tournant, l’apprenant est actif , son environnement est important , il doit être acteur dans sa formation. Le constructivisme est un courant pédagogique qui a débuté à se propager à partir de 1975. Le principe de ce courant est la construction des connaissances avec un apprenant interactif avec ses milieux.

L’erreur d’apprentissage n’a plus de connotation négative. C’est plutôt un appui pour l’enseignant pour mieux se faire comprendre et passer le message à l’élève. De ce fait l’élève avec le courant constructivisme est un acteur, tout comme l’enseignant. Le rôle de l’enseignant est de mettre en place les conditions les plus favorables pour un meilleur apprentissage. L’élève est plus autonome et constructif, une méthode qui permet une meilleure assimilation des connaissances.

Le socioconstructivisme

Le courant pédagogique socioconstructivisme est une prolongation du courant constructivisme. Avec Piaget et Vygotsky les apprentissages se construisent par l’interaction de l’apprenant dans son milieu social et par les activités scolaires. Le développement de l’élève se fait par l’extériorisation de ses idées, par le verbal et la façon de ses perceptions. Ce courant pédagogique admet que chaque apprenant a un rythme d’apprentissage et que ses erreurs sont des appuis pour acquérir des connaissances.

Le socioconstructivisme incite à l’interaction élève-élève, et élève-enseignant par des débats, travail en équipe et séances d’échanges d’idées et d’informations acquises. Contrairement au behaviorisme, qui présente un apprentissage routinier, ce courant est modulable, la relation entre l’enseignant et l’élève est moins symétrique. Elle se base plus sur la communication et l’échange de pensées. L’enseignant guide les cours interactif et encadre les élèves.

Le connectivisme

Le connectivisme un courant pédagogique qui vise à de remodeler les méthodes d’apprentissages en utilisant les technologies numériques. L’apprenant évolue dans son apprentissage à travers les réseaux sociaux, les sites web, plateformes, blogs et forums. Développé par G.Siemens et S.Downes en 2005, le connectivisme permet à l’apprenant d’être actif, de sélectionner son apprentissage par des outils de communication. Ce courant permet aussi un échange d’informations et une interaction dans un plus large environnement, hors les établissements scolaires et universitaires.

L’enseignant est sollicité de se munir des outils technologiques éducatifs les plus développés soutenir les recherches des apprenants et approfondir les connaissances qu’il va transmettre. Le connectivisme pousse l’idée que le savoir n’est pas limité à l’interaction et l’échange entre individus (enseignant-apprenant ou apprenant-apprenant). Il peut être aussi un lien entre humain et machines, voire logiciels et bases de données. Pour G.Siemens, ‘’le méta-apprentissage est plus important que l’apprentissage lui-même’’.

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